
PARCOURS
Etant moi-même jumeau, je m’intéresse particulièrement aux individualités. La gémellité a exacerbé ce regard. Différencier les jumeaux demande un travail de concentration supérieur à la normale. Je me devais donc à mon tour d’être physionomiste. Chaque individu a son expressivité propre qui fait son unicité. Le portrait est donc venu naturellement.
Les portraits sont frontaux. Le spectateur n’y échappe pas. Il est absorbé par le regard. Il le juge, le jauge, l’analyse, en tire des conclusions, puis s’adapte, réagit et se choisit un rôle en fonction de la personne en face de lui (capacité d’adaptation du spectateur). Le spectateur est placé dans une situation de confrontation directe avec les sujets représentés. Envahissant presque tout l’espace du tableau, les figures sont solidement présentes et … non éphémères. L’idée est de réaliser certains climats émotionnels précis. En découle une conversation.
Une conversation que la peinture aborde. Une conversation peut-être pas des plus optimiste. Le spectateur, s’il prend la peine de faire face, y voit un vécu qui casse les frontières de la surface. Une subtilité que l’on aperçoit en profondeur dans ces visages expressifs. Une tension se crée.
La chair joue un rôle important. Les personnages sont blancs, presque blêmes. Cette peau presque transparente expose à vif les afflux sanguins, les veines et autres organes cachés (charnel). Un choix justifié par ces possibilités colorées. Les bleus, les verts apparaissent sous les ocres jaune et rouge.
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